I.
INTRODUCTION :
Christian
Samuel Hahnemann (1755/ 1843) est né à Saxe (Allemagne), enfant déjà, il avait
des capacités intellectuelles hors normes, puisqu’ à 12 ans il arrivait à
traduire ‘à livre ouvert’ du Grec et du Latin.
A 18 ans, il
maîtrisait le Français, l’Anglais, l’Italien, et plus tard il eu des notions
d’Arabe, d’Hébreu.
Il obtint une
bourse et fit des études de médecine à Liepzig, pour subvenir à ses besoins il
traduisait des livres, il exerça la médecine mais trouva, vue le niveau des
connaissances de médecine de l’époque , qu’il traitait les malades sans bases
logiques ni efficaces et s’arrêta donc d’exercer, et continua à traduire des livres.
Il entendit
parler d’une innovation à l’époque : c’était des études de médecine qui se
faisaient au lit du malade à Viennes, et en vue d’améliorer son efficacité
thérapeutique, il y a refait des études médicales (2 ans à l’époque), s’est
réinstallé quelques années, mais a trouvé qu’il traitait toujours sans
efficacité, exemple : de son temps les saignées étaient pratiquées à tort
et à travers, on retrouve dans ses écrits une réflexion:
« De
toutes les méthodes inventées pour la palliation des maladies, aucune ne
pourrait être plus allopathique, plus folle, plus inutile que l’affaiblissante
saignée qui, pendant tant d’années, et dans une large mesure, fut utilisée dans
une grande partie du monde. Le bon sens ne peut rien attendre qu’un inévitable
appauvrissement et un raccourcissement de la vie »
Son état
d’esprit à l’époque, il le résume bien dans cette phrase :
« C’était un supplice pour moi de
marcher dans l’obscurité…et de prescrire d’après telle ou telle hypothèse sur
les maladies des choses qui devaient à l’arbitraire leur place.. »
Il
dit aussi : «Devenir le meurtrier de mes frères était pour moi une idée
si affreuse et si accablante que je renonçai à la médecine pour ne plus
m’exposer à nuire » : voyez son humanisme! son pragmatisme.
Il définit
même le rôle du médecin sans lequel il n’est pas : « La première,
l’unique vocation du médecin est de rendre la santé aux personnes
malades ; c’est ce qu’on appelle guérir ».
Noter
l’honnêteté, l’exigence de résultats, et comme déjà dit le pragmatisme :
quelqu’un de si exigent sur les résultats thérapeutiques arrivant même à
arrêter l’exercice de la médecine car se voyait inefficace voire dangereux, ne
peut être que rigoureux et aussi exigent sur les résultats de ses recherches et
leur efficacités cliniques ; il ne peut accepter moins qu’une méthode qui
réponde au rôle de médecin de guérir ses malades !
Hahnemann a
donc repris la décision d’arrêter l’exercice de la médecine ayant cette fois un
but : celui de chercher une nouvelle méthode thérapeutique.
Il faut
rappeler aussi que Hahnemann a une formation de chimie et faisait des travaux
de chimie.
II. LA
NAISSANCE DE L’HOMEOPATHIE :
1. LES
BASES :
Hahnemann a écrit:
« Je lirai tous les auteurs, depuis
Hippocrate jusqu’aux plus récents, et ce sera bien le diable si je ne parviens
pas en établissant la synthèse du savoir à devenir un grand médecin qui
triomphe de la mort ».
Hahnemann
maîtrisait plusieurs langues, il continua à étudier et à traduire des livres de
médecine, de thérapeutique, de sémiologie, de chimie, de botanique, de
mécanique, de philosophie, d’astronomie
(on dit qu’il dormait un jour sur deux pour lire et traduire un maximum de livres).
En effet à
travers ses lectures, il a relevé des notions qui furent les bases de la
naissance de l’homéopathie, notamment:
1. Hippocrate :
a écrit entre autres : « les mêmes choses qui ont provoqué le mal le
guérissent »: en effet, à l’époque d’Hippocrate : l’Elébor blanc fut
utilisé à
faibles doses pour traiter les diarrhées
alors qu’à fortes doses il provoque des diarrhées.
La Cantharide qui toxicologiquement donne
des cystites et hématurie était
utilisée à faibles doses pour traiter les
infections urinaires.
2. Paracelse (début
16ème siècle) : a écrit :
- « les sels de mercure provoquent et guérissent
les ulcères. »
-
« les éruptions cutanées sont dues aux fluides
salins et soignés par le sel. »
-
« ce qui brûle comme le feu vient du souffre et
est vaincu par le souffre. »
3. Docteur Antoine
Stoerck 1760,(de Vienne) parlant de la stramoine qui entraîne des troubles de
l’esprit chez l’homme sain, pourrait être utilisée comme thérapeutique chez les
fous : cette indication thérapeutique pose selon Stoerck la notion entre
symptômes expérimentaux et symptômes du malade.
4. Cullen (Glasgow,1789, auteur d’un répertoire des plantes
médicinales) :
Hahnemann ; en
lisant la description donnée des symptômes produits par l’intoxication due à
l’écorce du quinquina chez les ouvriers qui la manipulaient, et qui,
ressemblent à ceux pour lesquels elle est utilisée dans le traitement la fièvre
intermittente ; a écrit : «Il
nous faut réfléchir à ce qui suit. Les substances qui engendrent une forte
fièvre anéantissent les types de fièvres intermittentes.» les fondements
de l’homoéopathie.
2. EXPERIMENTATION :
Il
décide de tester la substance sur lui-même. Il prend de fortes doses de
quinina et développe alors les symptômes de la fièvre malarienne et comprend
tout d’un coup : l’écorce de Quinquina guérit la fièvre des marais car elle
provoque cette même fièvre chez l’individu sain ; et il marqua sur le livre de
Cullen :
«Des substances qui provoquent une sorte de
fièvre coupent les diverses variétés de fièvre intermittentes »
autrement dit : la fièvre soigne la fièvre :
C’est la
première expérimentation, il découvre la loi des semblables: il énonce pour la première fois, une
hypothèse de travail portant sur le principe de similitude : c’est la
naissance de la loi de SIMILITUDE!
Hahnemann va étendre cette expérimentation à d’autres
drogues ou substances naturelles, Il commença l’expérimentation sur lui-même,
sa famille et ses amis, avec des drogues comme la belladone, le mercure, le
soufre et d’autres, et il compare les tableaux des expérimentateurs avec
similitude à la symptomatologie de
maladies connues.
Il vérifia que
ces réactions disparaissaient bien dès l’arrêt de cette administration
expérimentale ou de l’action de ces mêmes drogues : noter l’esprit et la
rigueur scientifique en plus de l’innovation technique et
innovation dans la conduite des recherches!
Quand il
commença l’expérimentation sur des êtres humains cliniquement sains, celle
qu’il a appelé l’expérimentation pure, il utilisait des drogues à l’état
naturel et en quantité provoquant des aggravations désagréables; c’est pourquoi
il décida de diminuer les doses et d’utiliser des substances déconcentrées
3.
NAISSANCE DES DILUTIONS INFINITESIMALES :
Hahnemann
étudia aussi la toxicologie de substances connues et rapportées dans la
littérature, d’ailleurs il a écrit
lui-même un livre sur l’empoisonnement par l’arsenic, un livre sur l’indication
d’une nouvelle préparation mercurielle (en collaboration avec un pharmacien de
Bruxelles).
Il eu l’idée,
d’appliquer le principe de similitude sur ces produits : Arsenic et
Mercure, qui ont des tableaux toxicologiques si riches et de les essayer comme
thérapeutique, pour contourner cette toxicité, il eu l’idée de les diluer dans
un solvant, il prit 1 ml du produit donné qu’il mélangea à 99 ml de
solvant : c’est la 1ére Centésimale Hahnemannienne = 1CH (1/100), de cette
solution il pris 1ml qu’il mélangea à 99ml de solvant : c’est la 2ème
Centésimale 2CH (1/10000) , ainsi de suite, 3CH, 4CH, 5Ch…9
..15.. 30CH : c’est la DILUTION INFINITESIMALE (chimiste !).
Puis, il
essaya ces diverses dilutions sur des malades qui présentaient des symptômes
similaires aux symptômes retrouvés dans la toxicologie.
Il savait
qu’à partir d’une certaine dilution le produit n’existait plus de manière
pondérale, et donc a eu l’idée d’imposer à chaque étape de dilution une agitation
continue : c’est la DYNAMISATION.
En essayant ces dilutions sur ses malades pour
les indications de similitude, il
remarqua que paradoxalement il y avait une POTENTIALISATION de
l’effet des produits à mesure que les dilutions étaient plus grandes : là,
il constate quelques choses qu’il veut essayer d’expliquer : le fait était
que cliniquement l’action thérapeutique des hautes dilutions était plus
importante et étant chimiste il savait que c’était paradoxal, mais
expérimentalement ces résultats se confirmaient.
Il essaya de
trouver une explication: « les plus faibles atténuations sont capables
d’agir non plus par leur action matérielle quantitative, mais par leur action
qualitative » (on n’a pas pu trouver nous, avec l’avancée des
technologies meilleure explication !!).
Il écrivit
aussi « il y a une exaltation des propriétés du médicament »
car les résultats cliniques et thérapeutiques sont plus rapides et d’action
plus profonde.
Hahnemann a
mis 40 ans pour mettre au point sa
méthode : l’homéopathie.
3. DIFFUSION DE
L’HOMEOPATHIE :
Cette méthode
thérapeutique expérimentale connu une diffusion à travers l’Europe et les
Etats-Unis lors d’épidémies de choléra en Europe entre 1830 et 1854 :
exemple 1854 à Londres où on recensa 59,2% de mortalité chez les malades
traités par des médicaments classiques, et 9% de mortalité chez les malades
traités par homéopathie
Lors de
l’épidémie de grippe Espagnole 1918 qui tua 80 millions de malades: ceux
traités par homéopathie ont eu des taux de guérison spectaculaires.
Exemple :
_ En 1921 à l’OHIO : sur 24000 cas traités par traitement classique la
mortalité était de 28,2%,
sur 26000 cas traités par homéopathie la mortalité était de
1,05% ;
_ Un médecin aux Etats-Unis un
médecin rapporta 3600 cas traités par Gelsemium, Bryonia, et Eupatorium avec 6
morts seulement et qui furent traités uniquement par homéopathie ,
_ Un autre médecin rapporta que
sur 8000 ouvriers traités uniquement par Gelsemium, un seul est décédé
Un médecin de
Philadelphie a écrit « le mot homéopathie désigne la thérapeutique
médicale la meilleure et la plus utilisée en cette année 1919 »
5.
CONCLUSION, CAS CLINIQUE ADAPTE :
Cas
clinique : mon mari est un professeur universitaire chercheur en
biotechnologie, il est convaincu par l’homéopathie vue les résultats qu’il a
constaté de lui-même ; Notamment un
cas vécu chez nous :
A mes débuts d’homéopathie, un jour ma fille a
touché avec les mains une salade méchouia (salade Tunisienne délicieuse qui
peut être bien piquante) et puis elle s’est mis le doigt dans l’œil, elle a
commencé à crier, elle avait très mal, elle avait un œdème de l’œil, une rougeur, et une sensation de brûlure très
importante ; dans l’urgence j’ai prescrit à mon mari une ordonnance avec
collyre corticoïde.., la pharmacie est à moins d’un kilomètre de chez nous, et
ma fille qui criait, criait, j’ai ouvert ma boite de pharmacie pour voir si je
pouvais trouver quelques chose pour la calmer et je vois Apis je me suis
dit : « sensation de brûlure améliorée par le froid »,
c’est ça ! ! et je lui ai donné 5granules 2-3 fois à la file, toute la symptomatologie a disparu en
quelques minutes : plus de douleur, plus d’œdème, quand mon mari est revenu
(très vite) il était stupéfait !! (Remarque : nombreux homéopathes
quand je commence à raconter cette histoire me coupent, avant que je ne dise
Apis, ils me disent Capsicum, en fait,
Capsicum a une sensation de brûlure amélioré par la chaleur ce qui est l’opposé
de la symptomatologie provoquée par les piments piquants).
Ce cas
clinique montre l’efficacité de l’homéopathie, mais le rapport avec notre sujet
va suivre, comme ce 2ème cas clinique:
2ème
cas clinique :
Quelques
années après on reçoit à dîner chez nous pour la première fois un chercheur
professeur universitaire scientifique du CNRS à Lyon et qui a un projet de
coopération avec mon mari : Michel qui a fait une formation de chimie, de
physique et de biochimie, bien connu dans sa spécialité dans sa rigueur
scientifique, avant de l’inviter j’ai su qu’il mangeait piquant. On commence à
discuter à table , il m’a demandé ce que je faisais, je dis que je suis
généraliste mais surtout homéopathe, il m’a dit souriant que sa sœur ne se
soigne qu’à l’homéopathie, lui, il ne croyait absolument pas à l’homéopathie,(
je lui dit que c’est pas une croyance !) que c’est une histoire de mémoire
de l’eau , il y a eu un article.., de toute façon, il n’y a pas de produit la
dedans comment voulez vous que ça marche !….
Mon mari a
dit que quand même il a vu des cas vraiment spectaculaires, il ne voulait rien
comprendre, j’ai essayé d’argumenter et puis je lui ai dit c’est une science
expérimentale qu’il faudrait l’essayer avant de la juger, et vue qu’il était convaincu de l’absence de
médicaments ou de principe actif, il ne courrait aucun risque ! et j’ai
laissé passer par courtoisie.
Michel en
mangeant, a coupé un piment en deux et se l’ai avalé d’un coup, avant que l’on ait le temps de réagir (pour
lui expliquer qu’il faut toujours goûter un tout petit bout de piments..), et
c’était justement un piment très fort, il s’est relevé de table, il avait les
yeux tout rouges, il avait très mal le long de l’œsophage et à l’estomac, il
tournait sur place, sortait de la pièce.., il avait très mal ;
Ma fille,
ayant vécu quelques années avant le premier cas clinique, m’a vite dit :
« mama : Apis ! » et elle a été le chercher dans la boite
de pharmacie, on lui donne 5 granules, il a dit : « on dirait que
c’est mieux ! », 5 autres granules : »on dirait que ça
commence à disparaître », 5 autres granules et il n’avait plus
rien !!
De retour à
Lyon il raconta l’histoire à tout le labo et il disait : « elle m’a
converti à l’homéopathie ! » « Maintenant je crois à
l’homéopathie !! ».
Plus
tard, j’ai soigné et guéri le fils du
patron 4-5 ans de ce laboratoire qui présentait un eczéma depuis sa naissance.
Ce qu’ont
vécu Hahnemann et Michel, le 1er quand il a trouvé que
paradoxalement les doses infinitésimales avaient une action plus profonde mais
expérimentalement le résultat est confirmé, et, le 2ème qui, ne « croyait » pas à
l’homéopathie, et a trouvé que malgré les doses
« inexistantes ! », paradoxalement ça marche et même avec une
rapidité exceptionnelle.
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