mercredi 26 octobre 2011

L’HOMEOPATHIE, UNE RIGUEUR SCIENCTIFIQUE ( Dr KANOUN FIRDAWS)


      

                   
I.              INTRODUCTION :

Christian Samuel Hahnemann (1755/ 1843) est né à Saxe (Allemagne), enfant déjà, il avait des capacités intellectuelles hors normes, puisqu’ à 12 ans il arrivait à traduire ‘à livre ouvert’ du Grec et du Latin.
A 18 ans, il maîtrisait le Français, l’Anglais, l’Italien, et plus tard il eu des notions d’Arabe, d’Hébreu.
Il obtint une bourse et fit des études de médecine à Liepzig, pour subvenir à ses besoins il traduisait des livres, il exerça la médecine mais trouva, vue le niveau des connaissances de médecine de l’époque , qu’il traitait les malades sans bases logiques ni efficaces et s’arrêta donc d’exercer, et continua  à traduire des livres.
Il entendit parler d’une innovation à l’époque : c’était des études de médecine qui se faisaient au lit du malade à Viennes, et en vue d’améliorer son efficacité thérapeutique, il y a refait des études médicales (2 ans à l’époque), s’est réinstallé quelques années, mais a trouvé qu’il traitait toujours sans efficacité, exemple : de son temps les saignées étaient pratiquées à tort et à travers, on retrouve dans ses écrits une réflexion:
« De toutes les méthodes inventées pour la palliation des maladies, aucune ne pourrait être plus allopathique, plus folle, plus inutile que l’affaiblissante saignée qui, pendant tant d’années, et dans une large mesure, fut utilisée dans une grande partie du monde. Le bon sens ne peut rien attendre qu’un inévitable appauvrissement et un raccourcissement de la vie » 
Son état d’esprit à l’époque, il le résume bien dans cette phrase :
 « C’était un supplice pour moi de marcher dans l’obscurité…et de prescrire d’après telle ou telle hypothèse sur les maladies des choses qui devaient à l’arbitraire leur place.. »
Il dit aussi : «Devenir le meurtrier de mes frères était pour moi une idée si affreuse et si accablante que je renonçai à la médecine pour ne plus m’exposer à nuire » : voyez son humanisme! son pragmatisme.                                                       

Il définit même le rôle du médecin sans lequel il n’est pas : « La première, l’unique vocation du médecin est de rendre la santé aux personnes malades ; c’est ce qu’on appelle guérir ».
 Noter l’honnêteté, l’exigence de résultats, et comme déjà dit le pragmatisme : quelqu’un de si exigent sur les résultats thérapeutiques arrivant même à arrêter l’exercice de la médecine car se voyait inefficace voire dangereux, ne peut être que rigoureux et aussi exigent sur les résultats de ses recherches et leur efficacités cliniques ; il ne peut accepter moins qu’une méthode qui réponde au rôle de médecin de guérir ses malades !      
Hahnemann a donc repris la décision d’arrêter l’exercice de la médecine ayant cette fois un but : celui de chercher une nouvelle méthode thérapeutique.
Il faut rappeler aussi que Hahnemann a une formation de chimie et faisait des travaux de chimie.

II. LA NAISSANCE DE L’HOMEOPATHIE :

1.    LES BASES :
 
 Hahnemann a écrit:
 «  Je lirai tous les auteurs, depuis Hippocrate jusqu’aux plus récents, et ce sera bien le diable si je ne parviens pas en établissant la synthèse du savoir à devenir un grand médecin qui triomphe de la mort ».

Hahnemann maîtrisait plusieurs langues, il continua à étudier et à traduire des livres de médecine, de thérapeutique, de sémiologie, de chimie, de botanique, de mécanique,  de philosophie, d’astronomie (on dit qu’il dormait un jour sur deux pour lire et traduire un maximum de livres).

En effet à travers ses lectures, il a relevé des notions qui furent les bases de la naissance de l’homéopathie, notamment:
   
1.    Hippocrate : a écrit entre autres : « les mêmes choses qui ont provoqué le mal le guérissent »: en effet, à l’époque d’Hippocrate : l’Elébor blanc fut utilisé à
     faibles doses pour traiter les diarrhées alors qu’à fortes doses il provoque des diarrhées.   
     La Cantharide qui toxicologiquement donne des cystites et hématurie était
     utilisée à faibles doses pour traiter les infections urinaires.   

2.    Paracelse (début 16ème siècle) : a écrit :
                                                      - « les sels de mercure provoquent et guérissent  
                                                                 les ulcères. »
                                           - « les éruptions cutanées sont dues aux fluides
                                                            salins et soignés par le sel. »
                                           - « ce qui brûle comme le feu vient du souffre et
                                                            est vaincu par le souffre. »

3.    Docteur Antoine Stoerck 1760,(de Vienne) parlant de la stramoine qui entraîne des troubles de l’esprit chez l’homme sain, pourrait être utilisée comme thérapeutique chez les fous : cette indication thérapeutique pose selon Stoerck la notion entre symptômes expérimentaux et symptômes du malade.

    4. Cullen (Glasgow,1789, auteur d’un répertoire des plantes médicinales) : 
Hahnemann ; en lisant la description donnée des symptômes produits par l’intoxication due à l’écorce du quinquina chez les ouvriers qui la manipulaient, et qui, ressemblent à ceux pour lesquels elle est utilisée dans le traitement la fièvre intermittente ; a écrit : «Il nous faut réfléchir à ce qui suit. Les substances qui engendrent une forte fièvre anéantissent les types de fièvres intermittentes.» les fondements de l’homoéopathie.

2.    EXPERIMENTATION :


 Il  décide de tester la substance sur lui-même. Il prend de fortes doses de quinina et développe alors les symptômes de la fièvre malarienne et comprend tout d’un coup : l’écorce de Quinquina guérit la fièvre des marais car elle provoque cette même fièvre chez l’individu sain ; et il marqua sur le livre de Cullen :
 «Des substances qui provoquent une sorte de fièvre coupent les diverses variétés de fièvre intermittentes » autrement dit : la fièvre soigne la fièvre :
C’est la première expérimentation, il découvre la loi des semblables: il énonce pour la première fois, une hypothèse de travail portant sur le principe de similitude : c’est la naissance de la loi de SIMILITUDE!
 Hahnemann va étendre cette expérimentation à d’autres drogues ou substances naturelles, Il commença l’expérimentation sur lui-même, sa famille et ses amis, avec des drogues comme la belladone, le mercure, le soufre et d’autres, et il compare les tableaux des expérimentateurs avec similitude à  la symptomatologie de maladies connues.
Il vérifia que ces réactions disparaissaient bien dès l’arrêt de cette administration expérimentale ou de l’action de ces mêmes drogues : noter l’esprit et la rigueur  scientifique en plus de l’innovation technique et innovation dans la conduite des recherches!
Quand il commença l’expérimentation sur des êtres humains cliniquement sains, celle qu’il a appelé l’expérimentation pure, il utilisait des drogues à l’état naturel et en quantité provoquant des aggravations désagréables; c’est pourquoi il décida de diminuer les doses et d’utiliser des substances déconcentrées

3. NAISSANCE DES DILUTIONS INFINITESIMALES :


Hahnemann étudia aussi la toxicologie de substances connues et rapportées dans la littérature,  d’ailleurs il a écrit lui-même un livre sur l’empoisonnement par l’arsenic, un livre sur l’indication d’une nouvelle préparation mercurielle (en collaboration avec un pharmacien de Bruxelles).
Il eu l’idée, d’appliquer le principe de similitude sur ces produits : Arsenic et Mercure, qui ont des tableaux toxicologiques si riches et de les essayer comme thérapeutique, pour contourner cette toxicité, il eu l’idée de les diluer dans un solvant, il prit 1 ml du produit donné qu’il mélangea à 99 ml de solvant : c’est la 1ére Centésimale Hahnemannienne = 1CH (1/100), de cette solution il pris 1ml qu’il mélangea à 99ml de solvant : c’est la 2ème Centésimale 2CH (1/10000) , ainsi de suite, 3CH,  4CH, 5Ch…9  ..15.. 30CH : c’est la DILUTION INFINITESIMALE (chimiste !).

Puis, il essaya ces diverses dilutions sur des malades qui présentaient des symptômes similaires aux symptômes retrouvés dans la toxicologie.
Il savait qu’à partir d’une certaine dilution le produit n’existait plus de manière pondérale, et donc a eu l’idée d’imposer à chaque étape de dilution une agitation continue : c’est la DYNAMISATION.
En  essayant ces dilutions sur ses malades pour les indications de similitude, il  remarqua que paradoxalement  il y avait une POTENTIALISATION de l’effet des produits à mesure que les dilutions étaient plus grandes : là, il constate quelques choses qu’il veut essayer d’expliquer : le fait était que cliniquement l’action thérapeutique des hautes dilutions était plus importante et étant chimiste il savait que c’était paradoxal, mais expérimentalement ces résultats se confirmaient.
Il essaya de trouver une explication: «  les plus faibles atténuations sont capables d’agir non plus par leur action matérielle quantitative, mais par leur action qualitative » (on n’a pas pu trouver nous, avec l’avancée des technologies meilleure explication !!).
Il écrivit aussi «  il y a une exaltation des propriétés du médicament » car les résultats cliniques et thérapeutiques sont plus rapides et d’action plus profonde.
Hahnemann a mis 40 ans  pour mettre au point sa méthode : l’homéopathie.


3.    DIFFUSION DE L’HOMEOPATHIE :


Cette méthode thérapeutique expérimentale connu une diffusion à travers l’Europe et les Etats-Unis lors d’épidémies de choléra en Europe entre 1830 et 1854 : exemple 1854 à Londres où on recensa 59,2% de mortalité chez les malades traités par des médicaments classiques, et 9% de mortalité chez les malades traités par homéopathie
Lors de l’épidémie de grippe Espagnole 1918 qui tua 80 millions de malades: ceux traités par homéopathie ont eu des taux de guérison spectaculaires.
Exemple : _ En 1921 à l’OHIO : sur 24000 cas traités par traitement classique la mortalité était de 28,2%,
                                                sur 26000 cas traités par homéopathie la mortalité était de 1,05% ; 
                _ Un médecin aux Etats-Unis un médecin rapporta 3600 cas traités par Gelsemium, Bryonia, et Eupatorium avec 6 morts seulement et qui furent traités uniquement par homéopathie , 
                _ Un autre médecin rapporta que sur 8000 ouvriers traités uniquement par Gelsemium, un seul est décédé
Un médecin de Philadelphie a écrit  «  le mot homéopathie désigne la thérapeutique médicale la meilleure et la plus utilisée en cette année 1919 »


         5.  CONCLUSION, CAS CLINIQUE ADAPTE :

Cas clinique : mon mari est un professeur universitaire chercheur en biotechnologie, il est convaincu par l’homéopathie vue les résultats qu’il a constaté de lui-même ; Notamment un  cas vécu chez nous :
 A mes débuts d’homéopathie, un jour ma fille a touché avec les mains une salade méchouia (salade Tunisienne délicieuse qui peut être bien piquante) et puis elle s’est mis le doigt dans l’œil, elle a commencé à crier, elle avait très mal, elle avait un œdème de l’œil,  une rougeur, et une sensation de brûlure très importante ; dans l’urgence j’ai prescrit à mon mari une ordonnance avec collyre corticoïde.., la pharmacie est à moins d’un kilomètre de chez nous, et ma fille qui criait, criait, j’ai ouvert ma boite de pharmacie pour voir si je pouvais trouver quelques chose pour la calmer et je vois Apis je me suis dit :  « sensation de brûlure améliorée par le froid », c’est ça ! ! et je lui ai donné 5granules 2-3 fois à la file,  toute la symptomatologie a disparu en quelques minutes : plus de douleur, plus d’œdème, quand mon mari est revenu (très vite) il était stupéfait !! (Remarque : nombreux homéopathes quand je commence à raconter cette histoire me coupent, avant que je ne dise Apis, ils me disent  Capsicum, en fait, Capsicum a une sensation de brûlure amélioré par la chaleur ce qui est l’opposé de la symptomatologie provoquée par les piments piquants).

Ce cas clinique montre l’efficacité de l’homéopathie, mais le rapport avec notre sujet va suivre, comme ce 2ème cas clinique:

2ème cas clinique :

Quelques années après on reçoit à dîner chez nous pour la première fois un chercheur professeur universitaire scientifique du CNRS à Lyon et qui a un projet de coopération avec mon mari : Michel qui a fait une formation de chimie, de physique et de biochimie, bien connu dans sa spécialité dans sa rigueur scientifique, avant de l’inviter j’ai su qu’il mangeait piquant. On commence à discuter à table , il m’a demandé ce que je faisais, je dis que je suis généraliste mais surtout homéopathe, il m’a dit souriant que sa sœur ne se soigne qu’à l’homéopathie, lui, il ne croyait absolument pas à l’homéopathie,( je lui dit que c’est pas une croyance !) que c’est une histoire de mémoire de l’eau , il y a eu un article.., de toute façon, il n’y a pas de produit la dedans comment voulez vous que ça marche !….
Mon mari a dit que quand même il a vu des cas vraiment spectaculaires, il ne voulait rien comprendre, j’ai essayé d’argumenter et puis je lui ai dit c’est une science expérimentale qu’il faudrait l’essayer avant de la juger, et  vue qu’il était convaincu de l’absence de médicaments ou de principe actif, il ne courrait aucun risque ! et j’ai laissé passer par courtoisie.
Michel en mangeant, a coupé un piment en deux et se l’ai avalé d’un coup,  avant que l’on ait le temps de réagir (pour lui expliquer qu’il faut toujours goûter un tout petit bout de piments..), et c’était justement un piment très fort, il s’est relevé de table, il avait les yeux tout rouges, il avait très mal le long de l’œsophage et à l’estomac, il tournait sur place, sortait de la pièce.., il avait très mal ;
Ma fille, ayant vécu quelques années avant le premier cas clinique, m’a vite dit : « mama : Apis ! » et elle a été le chercher dans la boite de pharmacie, on lui donne 5 granules, il a dit : « on dirait que c’est mieux ! », 5 autres granules : »on dirait que ça commence à disparaître », 5 autres granules et il n’avait plus rien !!
De retour à Lyon il raconta l’histoire à tout le labo et il disait : « elle m’a converti à l’homéopathie ! » « Maintenant je crois à l’homéopathie !! ».
 
Plus tard,  j’ai soigné et guéri le fils du patron 4-5 ans de ce laboratoire qui présentait un eczéma depuis sa naissance.

Ce qu’ont vécu Hahnemann et Michel, le 1er quand il a trouvé que paradoxalement les doses infinitésimales avaient une action plus profonde mais expérimentalement le résultat est confirmé, et, le 2ème  qui, ne « croyait » pas à l’homéopathie, et a trouvé que malgré les doses « inexistantes ! », paradoxalement ça marche et même avec une rapidité exceptionnelle.


Aucun commentaire: